ARK NETWORK reference.ch · populus.ch    
 
  
cultureafricainedeguinee 
 
 
Rubriques

Liens

 Home  | Livre d'Or  | Album-Photo  | Contact

Les doigts de la main

Les doigts de la main ,s'entretenaient un jour. 
L'auriculaire dit à ses frères qu'il a faim. 
L'annulaire lui,à court de vertu,proposa qu'ils aillent voler ce qui appartenait à autrui. 
-ça nous soulagera la faim,coupa -t-elle. 
Si c'est de cela dont vous vivez,je m'élève au dessus de vous;lança le majeur. 
-Ayez peur de Dieu,leur conseilla l'index. 
Quant au pouce ,il s'écarta de tous. 
Et depuis ce jour,l'index témoigne de l'Existence d'un Dieu Unique;le majeur est( plus long ,le pouce est plus écarté;et les doigts de nos mains ,s'ils s'unissent pour travailler,sont différents les uns des autres.  
 
L'HYENE,LE BOUC ET LE LIEVRE DU BOUC 
 
Un bouc,gros et gras,en chair comme en odeur,dérangera toujours l'odorat d'une hyène. 
Sœur hyène ,affamée comme on n'en voit plus jamais de nos jours,s'approcha un matin d'un enclos et trouva un bouc retenu par un piquet. 
-Je vais te manger,dira-t-elle à la bête en danger. 
Mais ce bouc,qui connait si parfaitement l'hyène comme on peut connaître l'intérieur de la main,est fort espiègle.Avec plus d'un tour dans son sac,il lui dit tout gentiment 
-J'accepte de te laisser te remplir de ma chair,tendre et douce;de m'envoyer au royaume où les os blanchissent ,d'avoir par la suite un ventre assis sur tes jambes.Mais tu reviendras demain ,car aujourd'hui ,je ne suis pas suffisamment souffrant de la maladie des sucres. 
L'hyène qui était très contente du sacrifice, de soi, 
que lui faisait le bouc ne dit pas mot.Et même ,elle accepta de s'en aller mais pour revenir aussitôt: 
-C'est moi,l'hyène...! 
Le pauvre bouc était désespéré.Dans sa très grande frayeur,ayant entrevit un lièvre,il l'appela à son secours. 
-Je te promets mon aide au jour J,le rassura le plus savant des animaux,qui semble élevé par l'esprit de notre infortuné,lumineusement inquiet. 
-Me revoici,ricana la vorace .Un jour contient le nombre 24 ,depuis que nous nous séparâmes,dans le temps,et plusieurs fois de suite,ce nombre est "apparaître".Maintenant verse mon dû en toute légalité,puisque j'ai même été généreuse à ton égard. 
Lorsqu'il entendit ces mots,le lièvre qui se trouve cacher dans un bosquet se mit à crier 
-Hier ,tu tuas une hyène .Avant hier ,tu eus tué une autre et ne la rata point .Si jamais aujourd'hui tu as l'occasion d'en abattre une ,frère souviens-toi de moi et soulage ma panse.De sa peau je voudrais aussi en faire une natte pour la pratique de mes cinq prières quotidiennes. 
L'hyène ,aussitôt ,se mit à trembler comme une feuille, battue par la peur. 
-Et saurais-je comment tu réussis ces exploits dignes du sorcier de Mubutu?Demanda-t-elle au bouc de son éternelle voix nasillarde. 
-Eh bien ma chère grande sœur,c'est facile!Dit le bouc avec un sourire intelligent.Il aura suffi que je pointe sur toi ma barbiche que voici pour que,tout humblement parlant,tu vois ton âme se mettre sur le revers de ta main.Veux-tu par hasard que je l'essaie... 
-Non, de mourir je suis fatiguée! 
Et,les jambes au cou ,comme poursuivi par un monstre géant ,criait la bête en s'éloignant. 
 
LE BAVARD CONDAMNE 
 
La vielle et méchante mère de grand-frère Lion fut appelée au royaume des ossements. 
Comme un feu immense à l’herbe de la savane la nouvelle couvrit vite la forêt,les bois,la savane, les déserts,les eaux et le royaume des airs .La nouvelle se propagea bien vite ,la vielle mère de Lion a répondu à l’appel de Dieu. 
Et pour pleurer la reine-mère ,tous les animaux se rassemblent au palais .On dénota presque point la présence du lièvre ,qui fut le seul absent. 
On amena la défunte à sa dernière demeure.Tout le monde pleura ;les cérémonies du repos de l’âme ,qui ont lieu le premier ,le troisième ,le septième et le quarantième jour du décès s’achevèrent .Au dernier jour,comme le lion allait lever les yeux à ses sujets , 
-Sire !dit l’éléphant .N’avez vous encore rien remarqué? 
-Comme quoi?interrogea le lion encore éploré. 
-le lièvre est le seul absent,et cela fait aujourd’hui quarante jours qu'on ne le voit pas!Dans l’espoir de trouver faveur aux yeux du roi ,déclara le pachyderme aux dents toujours riantes .-Si ! répond le lion .Encore un instant et j’allais m’en rendre à l’évidence !Que l’on me fasse venir le lièvre sans que ses pieds ne touchent le cria-t-il , furieux. 
Les échos s’emparèrent aussitôt de la nouvelle ;qui arriva par pieds d’oiseaux au lièvre .Comme il ne tarissait devant nulle question qu’un mortel peut ici-bas se poser ,le lièvre se précipita le premier sous les pieds du fauteuil royal les yeux embués d’eau. 
-Ô Sire !Ö Sire!Veuillez pardonner à votre humble serviteur qui s’était retiré loin des yeux, dans un endroit prophétique et sûr ; Je n’étais pas au pays. J’ai été consulté un marabout dévot :à travers la mort de votre honorable mère ,une grande catastrophe nous frappe tous ;mais cependant je crains, Ô Sire que le malheur des uns ne soit le bonheur des autres !… 
-Explicite –toi ,que veux tu dire par là ?L’interrogea le lion fort soupçonneux. 
Seigneur ,je parle du grand frère éléphant ! 
-Et qu’est -ce qu’il a, frère éléphant ? interrogea à nouveau le Roi de la forêt. 
-Il a les dents blanches de sourirealors que nous venons tous de perdre notre commune mère ! 
C’est alors que le lion se jeta sur le pachyderme géant et ,et ,le réduisit à néant malgré l’épaisseur de sa peau. 
De la sorte se trouve conseiller tous les parents de demain :sachez garder vos langues. 
 

 

(c) Mohamed Keita - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 25.06.2016
- Déjà 3261 visites sur ce site!